Pierre

Célice

(1932 - 2019)

Pierre Célice est né en 1932 à Paris dans une famille d’avocats. Sous l’influence première de Henri Hayden qu’il décrit comme son maître, son travail est tout d’abord figuratif.

Pierre Célice connaît ses premiers succès entre 1950 et 1960 lors d’expositions qui ont lieu notamment, à la galerie Simone Badinier à Paris. Ainsi lors de sa première exposition en 1957, il vend une toile au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Très vite, cependant, sa figuration se fait de plus en plus synthétique, tandis que la couleur prend progressivement une place de plus en plus essentielle. Il compose de nouveaux tableaux faits exclusivement de lignes et de couleurs, l’abstraction pose ses jalons, mais ne s’impose pas encore… Il s’inspire notamment pour la couleur de Bram Van Velde, Pierre Alechinsky, Asger Jorn, Karel Appel etc…

Chaque toile est mûrement réfléchie sur de petits carnets remplis d’esquisses dessinées ou peintes qui forment sa mémoire d’artiste. Sur des feuilles de papier, il peint les couleurs préalablement choisies pour les découper ensuite avec un ciseau cranté. Au gré de sa réflexion, il choisit tel ou tel papier peint qu’il colle sur la toile originelle par couches successives ou non, sous forme de bâtonnets de couleurs. Les signes se substituant alors aux coups de pinceau deviennent des éléments fondamentaux de l’œuvre de Pierre Célice. Sa peinture est jeune et colorée, totalement inédite, dirigée vers un graphisme de plus en plus assuré et dépouillé.

Cette stratigraphie de papier renforce le potentiel charnel des tableaux dont les superpositions invitent au toucher. Cet appel sensuel participe pleinement à la dimension percutante de son œuvre. L’absence de cadre, laissant le tableau brut face à sa matérialité, accentue ainsi la force de frappe visuelle. Le langage de Célice puise ses racines dans l’universalité.

Son œuvre est présente dans de nombreuses collections publiques nationales (Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Fond National d’Art Contemporain, Mobilier National, FRAC de Haute Normandie, FRAC Languedoc-Roussillon, Ornans Musée Département Gustave Courbet …) et internationales (Tate Modern, Londres, Albuquerque Museum of Art, USA etc…)

De nombreuses expositions personnelles et de groupes lui ont été consacrées dont entre autres :

–          Galerie Simone Badinier, Paris (1957, 1961 et 1964)

–          Twenty young painters of the Paris school, New York City (1963)

–          Galerie Jacob, Paris (1976)

–          Galerie Mostini, Paris/Copenhague (1990, 1991 et 1993)

–          Galerie Eterso, Paris et Cannes (1991, 1995 et 1998)

–          Manufacture des Œillets, Ivry sur Seine (1997)

–          Galerie Patrick Derderian, Paris avec la Galerie Larock-Granof (1999)

–          Manufacture des Œillets « hors les mûrs », Paris 2001

–          Galerie Agnès B, Paris (2007)

–          Galerie DX, Bordeaux (2013)

–          Maurice Verbaet Art Center, Anvers (2015)