Julio

Gonzalez

1876-1942

Originaire de Barcelone Julio Gonzalez (né en 1876 en Espagne et décédé en 1942 en France) est un sculpteur et un peintre associé aux courants cubiste, surréaliste et à l’abstraction picturale. Il apprend les rudiments de sculpteur sur métal auprès de son père qui est orfèvre.

Arrivé à Paris en 1900, Julio González passe sa vie et toute sa carrière de sculpteur dans le quartier cosmopolite et artistique du Montparnasse, en relation étroite avec la communauté espagnole exilée. Ainsi, de 1928 à 1932, il poursuit plus particulièrement avec Pablo Picasso une collaboration fructueuse, notamment autour des nouvelles techniques de soudure du fer appliquées à la sculpture cubiste. Bien que restant dans l’ombre de Picasso, il développe cependant son propre langage artistique. Depuis les années 1930, Julio González est considéré par les historiens d’art comme le père fondateur de la sculpture en fer moderne et un inspirateur essentiel pour de nombreux artistes ayant poursuivi dans cette voie tels David Smith et Eduardo Chillida. Il a également eu pour gendre le peintre allemand Hans Hartung qui épousa sa fille Roberta au début de la Seconde Guerre mondiale.

Picasso, présent aux obsèques de son ami et très affecté, peindra les 5 et 6 avril 1942 une série de sept toiles inspirées par la mort de Julio González et la couleur des vitraux de l’église d’Arcueil, intitulées Natures mortes à la tête de taureau (Hommage à González).

Dessinateur hors pair et travailleur acharné, Julio Gonzalez nous a laissé un héritage puissant et dense de la conception de ses sculptures par ses dessins préparatoires et post opératoires. Ils constituent des œuvres à part entière riches de sa spontanéité et de son talent.