Jean-Pierre

Pincemin

1944-2005

Jean-Pierre Pincemin, tourneur de formation, visiteur assidu du Louvre, se lance à la fin des années 1960 sous l’impulsion de la galerie Jean Fournier à Paris, dans la peinture puis la sculpture. Il rejoint le mouvement Supports-Surfaces en 1971 grâce à sa rencontre avec Claude Viallat.

C’est le début du mouvement minimalisme aux USA avec Pollock et Rothko dont Pincemin est un disciple, c’est notre Rothko français. Inventer une nouvelle peinture, comme des palissades avec des bandes horizontales et verticales de couleur faisant penser à des planches ajustées (cf Rouan, Buren, Dezeuze). Le mouvement Supports /Surfaces s’est attaché à énoncer les composants de la peinture : la toile souvent des bâches, la couleur et son étendue, le lieu et l’accrochage, laisse une liberté à l’oeuvre que l’on peut retourner facilement pour en regarder l’envers comme sur notre bâche, pour en finir avec le tableau comme illusion d’un thème ou comme d’ébauche sentimentale des états d’âme de l’artiste. «L’objet de la peinture, c’est la peinture elle-même» disait Pincemin! C’est le dernier mouvement d’avant-garde français.