Edouard Cortes : peintre de Paris

Edouard CORTES (1882-1969)
Place de la République
Huile sur toile
Signée en bas à gauche
33 x 46 cm

Provenance
Collection particulière, Paris

Edouard Cortès est un peintre français, né à Lagny en 1882 et mort en 1969. Il est le fils d’un peintre réputé à la Cour d’Espagne, il étudie aux Beaux-Arts à Paris et n’aura de cesse durant sa vie de montrer et décrire cette belle ville.

Dès 1902, il expose des vues de Paris au Salon des Artistes français. Il fait preuve d’une grande modernité et fluidité depuis ses débuts notamment en utilisant plusieurs techniques: huile, pastel, aquarelle et gouache. Sa peinture est plus vivante et expressive que certains de ses contemporains tels que Galien-Laloue et Luigi Loir.

Dans le tableau que nous vous présentons, il s’attache ici tel un instantané photo à décrire en fin de journée l’atmosphère et l’ambiance de la Place de la République à Paris.

La République, construite de 1856 à 1865 sur l’ancienne place du Château d’Eau et une partie du Boulevard du Temple appelé communément « Boulevard du crime ».

En 1863, on édifie la statue des frères Morice, commémorant la République devant un lion détenant l’Urne du Suffrage Universel. Autour du piédestal, se dressent les statues de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité ainsi que douze bas reliefs. Le tout en bronze, création superbe du sculpteur Dalou.

Cortés prend le parti pris de ne montrer qu’une partie de la place avec un angle de vue qui lui est propre, celui d’être spectateur de la vie à cet instant là.

Nous sommes en fin de journée au début de l’hiver, les feuilles des arbres sont tombées, le ciel est gris et noir encore chargé de pluie.

La chaussée est mouillée et glissante, regardez avec quel soin et délicatesse la juxtaposition des couleurs par petites touches et aplats nous permet de découvrir les lumières rouges et orangées venant du café, les phares des bus urbains et les lumières de la ville se reflétées sur la chaussée et les trottoirs.

Il y a une grande foule devant et dans le café à cet instant précis. On aime sortir le soir. 

La ville fourmille de ses habitants à cette heure de la journée, certains sont en mouvement, d’autres à l’arrêt.  

Les visages sont indissociés, une simple touche de couleur le matérialise, les touches alternent les tons chauds et les tons froids afin que le contraste soit plus présent.

Cortes ici dépeint avec beaucoup de réalisme la vie parisienne, une vie ou la ville est en perpétuel mouvement où chaque quartier vibre à son propre rythme.

Cortès a su tout au long de sa vie peindre cette ville de lumière avec beaucoup de réalisme et de modernité.

Ses vues de Paris, comme des cartes postales, demeurent les témoins d’une époque joyeuse et vivante.